Revue de Presse du 11 Décembre : Un Mardi noir

8h46, Comme tous les matins nous retrouvons Romane Guignard pour la revue de presse du jour….

La presse Française « attendait » Emmanuel Macron avec impatience, et bien, message reçu, le voici ! Ce dernier s’est exprimé hier soir sur France 2 à 20 heure durant 13 minutes. Seulement, les journaux ne semblent pas totalement satisfaits, comme Libération qui titre ce matin « Je vous ai un peu entendu ». Un mois après le début de la crise des « gilets jaunes », Macron décide lui aussi de sortir son gilet de sauvetage avec l’annonce de sa liste de Noël. 

Il les a gâtés..

Hausse du SMIC de 100 euros, annulation de la hausse de CSG pour les retraités gagnants moins de 2 000 euros, la défiscalisation des heures supplémentaires sera remise en place et enfin la prime de fin d’année. 

Un « mea culpa » titre Le Point, qui semble entendu, mais pas suffisant pour stopper la colère des gilets jaunes. Mais il n’est pas le seul à douter,  «le mouvement, ne s'arrêtera pas du jour au lendemain » parie Libération.

D’autres reconnaissent les efforts d’Emmanuel Macron. En effet, les mesures annoncées par le Président vont au-delà de ce que les gilets jaunes pouvaient espérer au début du mouvement, mais cela leur suffira-t-il ? Se demande le journall’Alsace, mais aussile Point, qui livre un témoignage de Philippe Tesson « ce fut parfait et pourtant »… 

On essaie de calmer la colère dans leFigaro,qui titre «  Macron desserre les cordons de la bourse ». C’est même un « Joyeux Noël avant l’heure » ironise l’éditorialiste Alexis Brezet qui refuse d’esquisser un pronostic même si il souhaite que cela s’arrête. Les Dernières Nouvelles d’Alsaceelles aussi, espèrent que cela s’arrête  «des gestes forts mais cela suffira-t-il ? » titre en Une le journal régional. 

En bref, c’est un réel changement de ton et de méthode évident pour l’exécutif, qui séduit.. mais pas tous le monde et encore moins les Gilets Jaunes.

Un Mardi Noir donc pour notre Président….mais pas que 

Et oui ! Theresa May elle aussi semble broyer du noir, du moins c’est ce que traduit la presse ce matin commeLe Figaroqui titre « Theresa May entraîne le Brexit au bord du gouffre »  sûrement par « faute de majorité » selon le Journal du Dimanche.

À la veille du vote crucial qui devait s’y tenir ce mardi, sur l’accord conclu avec Bruxelles sur le Brexit,  la première ministre du Royaume-Uni a été contrainte de le reporter sine die. 

Coup dur. Plus d’une centaines de députés conservateurs menaçaient de voter contre leur première ministre, doit-on comprendre que Theresa May a reculé, plutôt que de faire face à l’humiliation ? C’est ce que semble penser égalementLibération,qui titre à la Une «Dos au mur, Theresa May évite le vote ».

La ministre a dû reconnaître lundi que son accord avec Bruxelles était loin de recueillir une majorité, espérant sûrement trouver une issue politique en revenant vers Bruxelles.  « Elle cherche à gagner du temps, pari risqué » nous communique aussi l’Express, qui nous parle de « l’instinct de survie » de Theresa May, qui espère que des assurances sur le "backstop" de la part de Bruxelles lui permettent de rallier plus de députés à son accord. Theresa May n’a qu’à bien se tenir, car elle y « joue son avenir », nous informe 20 minutes. 

On retrouve un peu de couleur ou toujours du noir ?

Et bien toujours pas ! Malheureusement… Un véritable « mardi noir annoncé dans tous les établissements » titreMidi Libre, s’organise pour les lycéens qui ont décidé de bloquer les entrées toute la journée et d’empêcher les lycéens d’accéder aux cours.

Certainement inspirés par les « gilets jaunes », les lycéens se mobilisent depuis déjà une semaine. Mais ils revendiquent quoi ces lycéens ? Et bien la suppression d'une série de mesures annoncées, pour certaines déjà mises en oeuvre, comme Parcoursup, la réforme du bac ou encore contre la hausse des frais de scolarité pour les étudiants n’appartenant pas à l’Union Européenne. 

Ce mouvement semble inquiéter, «Le mardi noir annoncé des lycéens inquiète le gouvernement » titre La Dépêche. 450 lycées perturbés, 50 bloqués, la mobilisation des jeunes parfois rejointe par les étudiants peut parfois causer divers accidents, on se rappelle des feux mit à certaines voitures ou encore aux poubelles… Qui ont par la suite mené à plus de 10 interpellations. 

Les proviseurseux aussi s’inquiètent «un danger potentiel », avancent des proviseurs dans FranceInfo, qui souhaitent des fermetures préventives des lycées pour sécuriser les élèves et eux même. 

On ne verra donc pas la vie en rose aujourd’hui… 

Décidément pas, puisque aujourd’hui nous revenons sur la fameuse affaire des bébés nés sans bras. «Nous battre pour savoir » titre un reportage duMondeen Une ce matin. L’Ain, ce département où 8 cas de malformations d’enfants ont été détectés dans un rayon de 17 kilomètres, les habitants et surtout les familles veulent connaître les causes. 

Alors serait-ce une épidémie nationale ou locale ? « La polémique doit s’arrêter, il n’y a pas d’épidémie en France » titre le Sud-Ouest. La ministre de la Santé, est revenue sur l’affaire, et promettait un rapport définitif en juin, mais cela ne semble pas satisfaire les familles qui se disent « oubliées », notamment de la part de Santé Publics Francequi ne donne aucun signe de vie. Mais l’affaire semble enfin sortir de sa grotte, une enquête sanitaire a été promise, et où les familles seront au courant. Promis. Affaire à suivre.